Giuseppe Maggiolini est né dans le Milanais à Parabiago en 1738. Après la mort de son père , ouvrier dans un monastère cistercien, il est recueilli par les moines qui le mettent en apprentissage chez un charpentier. Vers 1760, il prend son indépendance et installe une boutique sur la place principale de Parabiago. Il est encouragé, dès la production de ses premiers ouvrages, par des amateurs d’arts qui lui font une grande publicité. Et en 1771, il entre au service de l’archiduc Ferdinand d’ Autriche et obtient vite la faveur de toute la grande noblesse lombarde et l’amitié des grands artistes de l’époque. Appelé « le prince de la marqueterie » Guiseppe Maggliolini a eu une brillante carrière et fut l’un des principaux ébénistes italiens. Ses meubles, inspirés des ouvrages français, aux lignes géométriques, d’un style sobre, néoclassique, offraient de ravissantes décorations, d’un goût des plus délicats. Ses marqueteries, en bois de couleur, représentaient souvent des gerbes de fleurs reliées par un ruban, des animaux, oiseaux et insectes, des paysages, des personnages nus ou drapés. On peut mentionner de belles commodes et des secrétaires construits avec beaucoup d’ingéniosité. Quelques unes de ses oeuvres sont conservées au Palais Royal de Milan. A la fin de sa vie, Giuseppe Maggiolini, éprouvé par les guerres et les révolutions de son pays, se trouva ruiné et il fut obligé de cesser ses activités. C’est son fils et élève , Carlo-Francisco, talentueux marqueteur comme son père, qui lui succédera.